J’ai commencé à être sous-traitante formatrice. Cela fait déjà 8 ans.
Vous ne le savez peut être pas, mais j’étais initialement auxiliaire vétérinaire (oui oui, rien à voir aha).
Puis j’ai formé à l’école SUPVETO en tant que formatrice dans plusieurs matières, la physiologie, l’anglais, et aussi la bureautique / multimédia.
En parallèle de ma carrière de formatrice / ASV, J’ai entamé une formation en tant que chef de projet digital.
J’ai décidé d’accompagner les organismes de formation dans leur transformation digitale, puis aimant les processus (chef de projet oblige), et aussi dans l’accompagnement Qualiopi.
Il y a deux ans, j’ai rencontré mon (futur) associé qui souhaitait monter son centre de formation. On a décidé de s’associer.
💙 Aujourd’hui j’ai donc mon activité de consultante tech / référente Qualiopi, et mon propre OF Rubichain, spécialisé dans la tech.
Pourquoi je vous raconte tout ça ? Car être formateur sous-traitant (donc freelance) et gérant d’OF (chef d’entreprise) est différent.
Et voici les 5 différences :
1 - La gestion administrative 📑
Être formateur indépendant signifie souvent avoir une bonne dose de liberté sur le plan administratif, en se concentrant surtout sur la pédagogie et la relation client.
En revanche, quand on dirige un OF, la gestion administrative prend une autre dimension !
Suivi des dossiers, gestion des inscriptions, suivi des financements, conformité réglementaire, certification Qualiopi… tout cela fait désormais partie intégrante du quotidien.
On ne peut plus se contenter de transmettre du savoir ; il faut aussi structurer et organiser toutes les facettes administratives de son activité.
2 - La relation client 🙌🏻
En tant que sous-traitant, on cherche des missions dans notre expertise, on a souvent des contrats à l’année. La relation est assez directe et proche.
Cependant, quand vous dirigez un organisme, vos clients deviennent multiples : vous avez les apprenants, bien sûr, mais aussi les entreprises partenaires, les financeurs, voire des institutions publiques.
Chacun de ces acteurs a des attentes et des exigences spécifiques. Il faut donc apprendre à jongler avec des demandes variées, à déléguer et parfois à prendre de la hauteur pour maintenir une relation de qualité sans pouvoir être aussi proche de chacun individuellement.
3 - La stratégie commerciale 📈
Quand on décide de gérer notre propre OF, on a certes plus de liberté, mais il faut aller chercher des clients, nos apprenants.
Et c’est là que je vois que certains qui ont du mal (et moi aussi au début), c’est qu’en tant que sous-traitant, on a plusieurs expertises, donc on veut vendre à notre tour, plusieurs formations.
Mais non, la difficulté est que si on n’a pas de niche précise, et que l’on communique pas de façon clair et simple (et unique), on a du mal à trouver nos clients.
Et c’est le nerf de la guerre, trouver des clients.
Donc si vous êtes actuellement formateur / formatrice sous-traitante et que vous souhaitez gérer votre OF, pensez à :
- votre niche (une seule pour commencer)
- la communication / la prospection (je rentre pas dans le détail mais lire ici)
- les leviers : la certification Qualiopi peut être intéressante pour avoir des bons process et pour avoir des financements
- voir en 360. (délégation plus tard etc…)
4 – Le recrutement et le management 👥
Lorsqu’on est freelance, on est souvent seul aux commandes. Mais un chef d’OF doit recruter, former et manager une équipe pour pouvoir répondre aux besoins de son organisme. Savoir s’entourer de formateurs compétents et de collaborateurs administratifs devient essentiel pour maintenir la qualité de l’offre et gérer le volume de travail. Vous allez donc devoir développer des compétences en management, en délégation et en gestion des ressources humaines, parfois bien éloignées de la pédagogie pure.
5 – La vision et les responsabilités : on n’est plus qu’expert, mais dirigeant. ✨
En tant que formateur, vous êtes souvent perçu comme un expert dans votre domaine. Mais en tant que chef d’OF, vous êtes avant tout un dirigeant, ce qui signifie prendre des décisions stratégiques, porter la responsabilité financière, et vous assurer de la rentabilité de l’organisme.
Vous devez avoir une vision claire de ce que vous voulez bâtir, anticiper les évolutions du marché, et piloter votre OF comme une véritable entreprise, ce qui peut être un changement de mentalité important pour un formateur habitué à se concentrer sur le contenu pédagogique.
En conclusion, devenir chef d’un organisme de formation, ce n’est pas simplement faire un pas de plus dans la formation, c’est changer complètement de vision.
J’espère que ces cinq différences vous aideront à mieux cerner ce qu’implique ce choix de carrière, et que cela vous donnera quelques pistes pour réussir cette transition si vous décidez de vous lancer.